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dimanche 31 janvier 2016

Petites villes autour de Cuenca et artisanat

Qui dit dimanche dit jours de marchés, bonne ambiance et métissage de populations des campagnes alentours et de la ville ! C'est pourquoi je choisis de partir ce dimanche, explorer les petites villes à l'est de Cuenca, réputées aussi pour leur artisanat...

BULCAY

J'arrive donc en bus à 10h du mat' à ma première étape, le village de Bulcay (à 30 km de Cuenca à l'est), où je découvre dans une petite entreprise familiale, la fabrication artisanale d'Ikat, une technique de teinture et tissage traditionnelle, très répandue en Asie et présente aussi un peu en Amérique latine, basée sur un système de noeuds... Voici le process !

Séparer la laine pour en obtenir 1500 fils, rassemblés par des nœuds 
faits en filaments de feuilles d'agave (très résistants). 

Laisser tremper un mois dans ces jarres, où macère la teinture, pigment naturel obtenu à partir du mélange d'eau et de matières naturelles comme la graine d'acacia, des lichens, de la pierre (gris), ou encore de l'insecte cochenille écrasé (rouge ou violet, mélangé avec du citron et du bicarbonate). 

Enlever les noeuds

Tisser puis faire les finitions par des noeuds ou broderies.
Cela demandera alors 3 jours à 5 mois de travail selon la complexité de la pièce.


Et voici le résultat : des foulards tissés avec un mélange de soie et coton, 
des châles en coton et des tapis en laine !

On peut même dessiner des colibris juste avec des noeuds !! C'est fou non?
Mais on n'en saura pas plus, la recette étant gardée secrète 
de génération en génération...!


GUALACEO

Je rencontre à l'atelier d'Ikat un couple sénior français, qui m'amènera en voiture 10 min plus loin, à Gualaceo, où je tombe en plein festival gastronomique! Plutôt original cet alignement de cochons grillés entier sur la place principal dans une ambiance un peu foire...Je ne peux m'empêcher d'y faire ma pause déjeuner et manger pour la seconde fois cette spécialité, l'hornero (cochon cuit pendant une nuit dans un four traditionnel et servi avec patates, maïs blanc et salade). Un peu caramélisé, trop bon...on dirait comme du canard confit des fois!






Jolie petite place et toujours des dames en habit traditionnel, beaucoup moins élégant et travaillé que celui de Saraguro mais toujours des jupes super colorées !



Le marché couvert, ses fruits, légumes, viandes, 
et ses cochons dindes sur broches à la sortie !


CHORDELEG

Je continue alors en bus 4km plus loin, vers le village de Chordeleg, mignon, mais trop touristique à mon goût. Réputé pour l'orfèvrerie en or et argent, les rues et la place abondent de bijoutiers. Je suis aux anges avec autant de boucles d'oreilles, travaillées tout en finesse! J'en prends plein les yeux.



En attendant le bus pour Sigsig, ma dernière étape 20km plus loin, 
j'observe les passants...

SIGSIG

Pas grand chose à voir dans la ville, si ce n'est descendre presque jusqu'au fleuve, dans la vallée, pour aller voir l'association de femmes Toquilleras Maria Auxiliadora, une fabrique artisanale de chapeaux en paille, les panamas, et autres objets en paille tressée.
Je ne pourrai malheureusement pas les voir à l'oeuvre car l'atelier est fermé le dimanche, mais ai accès au magasin pour voir leurs productions, plutôt chouettes !

La vue sur la vallée et les montagnes autour en descendant à l'atelier.



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