« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. » Paolo Coelho

« Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même. » Confucius

« Celui qui voyage sans rencontrer l’autre ne voyage pas, il se déplace. » Alexandra David-Neel



samedi 20 février 2016

Otavalo



Déja trois jours que je suis a Otavalo et j’ai déja fait de superbes rencontres, appris et observé beaucoup sur la culture indigene d’Otavalo.

Cette ville de 40 000 habitants, située a 1h30 au nord de Quito et a 2580 metres d’altitude me fait du bien par sa tranquillité, ses gens adorables et ses coutumes passionnantes. Le vetement traditionnel ressemble beaucoup a celui de Saraguro, avec quelques differences au niveau des bijoux (plutot or ou imitation ici) et des dessins brodés sur les chemisiers des femmes. On retrouve la ceinture brodée et colorée, la jupe noire (mais avec une autre jupe blanche dessous ici) et les longs cheveux noirs tresses pour homes et femmes avec chapeau pour les hommes parfois.




Je découvre son marché, savoure le jus de guanavana le matin, me promene dans les rues bien tranquilles de jour comme de nuit, tombe par hasard sur un défilé costumé pour la fète d'un collège et fais de chouettes rencontres. 



Hier, une dame indigéne s’est assise a coté de moi; on a commence a parler, puis elle m’a invité chez elle, tout en bas de la ville. Son histoire semble assez triste; étant veuve et n’ayant pas de contact avec ses enfants qui vivent quelques maisons plus bas, elle vit dans un appart tout en béton, jamais fini, sans porte, sans douche et sans rien du tout. Juste de quoi cuisiner. Elle se rend a son ancienne maison ou vivent plusieurs de ses enfants, dans une piece en bas pour son travail de tissage qui lui permet de survivre. Bref, dans ces conditions de vie bien dures, elle est ravie de m’accueillir et s’occupe de mon petit rhume avec grand soin. Elle s’en va cueillir de la manzanilla pour me faire une infusion et je me retrouve la tete sous une serviette pour une inhalation manzanilla/canella !

Je l’invite ensuite pour un poulet dans le centre ville et nous nous séparons. Quelle chouette rencontre!

Aujourd'hui fut une journée bien riche aussi...
Je me leve tot pour assister au marché aux animaux, ou se vendent cochons dindes, chiots, lapins, mais aussi cochons, vaches et chevres et moutons ! On se croirait vraiment a la foire...plutot atypique pour nous européens, meme si pour eux tout est normal.


 Le fameux cuy (cochon dinde)!
Certains viennent aussi avec une seule bete et surement de loin...

J'enchaine ensuite avec le musée Otavalongo, pour une visite passionnante de bien 2h je pense. Il s'agit en fait d'un corps de batiments comprenant una ancienne usine textile datant au moins de 1821 et d'une ancienne demeure datant de 1858. Y vécurent alors de riches propriétaires espagnols puis colombiens, qui traiterent plus ou moins bien les employés indigenes, doués pour le maniement des textiles.
En 2010, 22 familles se regrouperent pour acheter ensemble les batiments et le mettre a profit de la communauté indigene d'Otavalo. Ils se sont alors endettés sur 15 ans pour redonner vie a ce lieu, ou travaillerent adolescents plusieurs d'entre eux et en faire un lieu de culture (cours de musique et danse) et un musée sur leurs coutumes. Ils s'occupent du lieu et vivent vraiment en communauté lorsqu'ils sont sur le lieu.
Le musée met en valeur les costumes de tous les jours, ceux de fetes (Inti Raymi=fete du soleil pour le remercier des récoltes en juin et autres fetes), traditions et modes de vie.
Je continue sur ma lancée à poser dix milliards de question et les réponses sont toujours aussi complètes.
J'ai pu voir aussi tisser la laine de l'ancienne maniere (avant la conquete espagnole) et apres puis une visite pleine de souvenirs de l'ancienne usine ave un monsieur y ayant travaillé.


Je pars ensuite pour le village de San Rafael, connu pour l'artisanat en Totora (sorte de jonc jaune). Ce fut une chance en fait pour moi que l'atelier soit fermé ce jour-là car à défaut d'artisanat, c'est la musique qui l'a remporté ! J'ècoutais a la fenetre ouverte un groupe de musique traditionnelle jouer quand l'un des musiciens vient m'ouvrir la porte et m'invite à rentrer ! Je me retrouve alors en concert privé avec un joueur de quiena, un de marimba (genre de balafon mais avec des bambous à la place des calebasses) et un de synthé pour allier traditionnel et moderne. Trop adorables et belle musique.
Armée de trois cartes de visite et de tous leurs contacts, je crois que j'ai été nommée manageuse oficieuse du groupe pour leur trouver des dates en France... : ))

Les voici en photo et en vidéo !
https://www.youtube.com/watch?v=O7mj0uLuK3g





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