« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. » Paolo Coelho

« Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même. » Confucius

« Celui qui voyage sans rencontrer l’autre ne voyage pas, il se déplace. » Alexandra David-Neel



dimanche 28 février 2016

Lagunas de Mojanda !

Aujourd'hui j'ai la chance d'etre emmenée par le papa de Maria José et Naomi aux lagunes de Mojanda au sud d'Otavalo ! Sénovia, qui avait motivé tout le monde pour me permettre d'y aller, n'a malheureusement pas pu venir au dernier moment, mais quelle belle intitiative ! J'avais fait une croix dessus en partant d'Otavalo, n'ayant pas de transport pour me conduire jusqu'a ce tres beau site, mais me voici !!

Nous nous sommes faits une belle boucle de 4h au milieu du paramo, ces prairies de haute altitudes, caractéristiques des andes équatoriennes, a 3600 metres, découvrant au fil de la ballade, trois lacs de crateres, formés il y a 200 000 ans lors de l'explosion de la chambre magmatique d'un volcan.



MUCHAS GRACIAS a Alex y Sénovia para su hospitalidad y su acogida tan calurosas!
Espero a pronto en Europa con mucho cariño.



Et voici mon trajet jusqu'a Ibarra !

samedi 27 février 2016

Laguna Yahuarcocha et musique !

Je fais la conaissance aujourd'hui de l'ex mari de Sénovia, qui m'invite a manger avec sa fille ainée et sa maman. Puis on part avec Maria José et sa grand mere, se poser au bord de la lagune de Yahuarcocha avec une magnifique lumiere de fin de journée...

 Le volcan Cotacachi?

Le soir, chez Alex et Sénobia, c'est soirée musique avec Alex au chant et a la guitare ! J'ai droit a quelques boléros, autres oeuvres folkloriques sud américaines et bien sure, le répertoire préféré d'Alex, un peu de rock ! ; ))
Trop chouette !!!

vendredi 26 février 2016

Zuleta et thermes nocturnes...

Aujourd'hui c'est découverte d'un autre artisanat, les "bordados a mano"; de tres jolies broderies colorées (napperons, dessous de verre, serviettes, tissus pour corbeille a pain, nappes...), qui prennent des jours entiers pour les réaliser! 
Le paysage un peu plus vert et toujours monagneux est assez agréable, entre cultures et hauts sommets rocailleux au loin. J'avais pris cette route en bus jusqu'au village car elle contourne le volcan Cayambe, que je crois avec apercu au retour, mais entre les nuages, on n'est jamais trop sure...!

Je monte un peu au dessus du village et en profite pour prendre quelques portraits de loin, des habitantes du coin et de leurs habits colorés (les broderies du haut et le style changent encore et on revient a une jupe plus courte et colorée!).
En fait, j'ai pas pu m'empécher de prendre une photo de mes voisins déja dans le bus en arrivant !



Sénovia et Alex me proposent ensuite le soir d'aller aux thermes de Chachimbiro...
Petite sortie nocturne en eaux chaudes au milieu des montagnes qu'on devine un peu, bien agréable !
 

jeudi 25 février 2016

Ibarra

Ibarra est une ville bien étendue entre des montagnes et volcans assez arides, a 2225 metres d'altitude et 135000 habitants. 
Sénovia m'emmene voir la ville du dessus et la laguna de Yahuarcocha, depuis un mirador.
Je partirai ensuite me promener seule dans la ville, faire le musée et centre culturel qui retrace bien la chronologie des cultures pré-incas puis me poser manger un llapingacho (spécialité a base de porc, chorizo, galettes de patates, mais a la poele, salade et un bout d'avocat) et une glace artisanale connue dans toute la ville (Rosalia Suarez).
Rien de transcendant cependant dans cette ville. 

 Laguna de Yahuarcocha
 Ibarra
 


mercredi 24 février 2016

Cotacachi - San Antonio de Ibarra et chez l'habitant improvisé!

Apres une nuit a Cotacachi, me voila le matin a explorer les magasins de sacs et divers objets en cuir, spécialité du coin. Car cette région du nord est certes riche en lagune et en tourisme communautaire, mais elle l'est aussi coté artisanat ! ; ))

Ma prochaine destination est donc elle aussi guidée par ma soif d'artisanat et m'amene a quelques km au sud d'Ibarra, a San Antonio de Ibarra, village connu pour ses sculptures sur bois. A travers tous les magasins de meubles et de sculptures surtout religieuses, je tombe sur un atelier familial trop chouette, avec les superbes explications d'un jeune sculpteur, qui passionné par les cultures de ses ancetres, reproduit des sculptures et symboles précolombiens, taillés dans divers bois de la région.

Je décide ensuite de rappeler le patron du restaurant d'Otavalo, suite a mon coup de fil de la veille, pour lui dire que je suis pres d'Ibarra. Je ne savais pas en prenant mon petit dej dans ce resto d'Otavalo il y a deux jours, que j'allais rencontrer la 3eme personne qui allait me proposer de venir chez elle (apres ma voisine de bus et ma voisine de banc).  Il me propose alors de passer me prendre sur sa route entre Otavalo et Ibarra.
Apres avoir connu le minimum avec la dame d'Otavalo vivant dans le béton, j'arrive alors dans une maison on ne peut plus confort, avec ma propre chambre et une pomme de douche dans la salle de bain (et non qui tombe du dessus)!

Et dire que chez la dame du bus, ils s'étaient entassés dans les deux chambres pour me laisser le salon et me faire un grand lit avec les coussins du canapé par terre... J'aurais tout vu vraiment chez mes hotes en Equateur...mais quelque soit le milieu social, le sens de l'accueil est toujours aussi présent et si spontané...

Je passe alors une belle premiere soirée improvisée a discuter avec Alex et son épouse Sénovia. 
 

mardi 23 février 2016

Laguna de Cuicocha

Comme vous avez pu le voir, et allez le découvrir, cette région du nord de l'Equateur regorge de plans d'eau, de diverses origines... Moi qui suis fan de lacs, je suis ravie!
Le seul soucis est que plusieurs de ces sites ne sont pas déservis en transport en commun (lagunas de Mojanda, del Piñan, reserva del Angel); il faut prendre un bus puis un taxi qui coute super cher. Dommage car ces sites reculés sont d'autant plus sauvages, tranquilles et paraissent magnifiques en photos. Le mieux serait dont d'avoir sa propre voiture ou d'y aller en groupe pour que le taxi revienne moins chere.
N'étant dans aucune de ces deux situations, je me retrouve du coup, au fur et a mesure que j'avance, a devoir faire l'impasse sur certains sites qui sembles superbes.

Ce n'est toutefois pas le cas de la lagune de Cuicocha, qui est encore a une distance raisonnable en taxi depuis Quiroga. Je laisse donc mon gros sac chez la famille et déscend de ma campagne pour me diriger en taxi vers une autre nature...
Pour m'épargner une montée et une heure de marche, il me laisse a une sortie normalement du chemin qui contourne toute la lagune. C'est donc parti pour bien 4h de marche tranquillou, a faire le tour de cette magnifique lagune, pour une promenade de 10km, sur les 14km de la boucle complete. Je commence avec un couple qui arrive en meme temps que moi sur le chemin puis continuerai seule pour pouvoir aller a mon rythme et prendre des milliars de photos... ; ))

La lagune de Cuicocha s'est formée suite a une éruption du volcan Cotacachi, situé juste derriere, il y a 3000 ans de cela (me demandez pas plus, j'ai pas encore tout compris...! ; ). Le volcan, que l'on ne peut voir sous les nuages, culmine a 4939 metres, tandis que la lagune se situe elle a 3100 et atteind une profondeur de 150 metres. Ce cratere s'est au fil des années rempli d'eau de pluie et de la fonte des neiges des sommets du Cotacachi.  Puis une autre éruption a donné naissance aux deux iles toutes vertes qui se trouvent sur un cóté de la lagune et la rendent encore plus belle.
Aucune vie aquatique n'est possible au sein de la lagune car l'eau est acide et remplie de gaz, qui s'échappent par endroits au sein de fumerolles. Le volcan n'est pas éteint mais l'eau gelée refroidit le cratere.



 Vous le voyez a travers les feuilles? ; ))
D'un coté la lagune et de l'autre une campagne trop jolie et le volcan Imbabura
 Vue d'en bas, au niveau de l'eau et du musée, ou je tentais de comprendre la formation de ce cratere... ; ))
 

lundi 22 février 2016

San Rafael puis chez l'habitant!

Apres un bon pti dej a Otavalo et encore une chouette rencontre, du gérant du resto qui me donne son contact si je viens a Ibarra, je retourne au village de San Rafael dans le sud d'Otavalo, en espérant cette fois-ci que l'atelier d'artisanat en totora ne sera pas fermé.
J'attends un peu et oui, ils ouvrent !

La totora est une sorte de jonc qui pousse sur le bord des petits lacs (nombreux ici), comme celui de San Pablo, en contrebas du village et celui de Yahuarcocha, a Ibarra plus au nord. Il faut alors faire sécher les tiges, les colorer dans un bain chaud si nécessaire, puis les humidifier pour qu'elles retrouvent un peu de souplesse et pouvoir ainsi les travailler pour faire paniers, chaises, plats, lamas en décoration,etc.
Les tiges trop mal en points sont utilisées pour réaliser du papier.
La totora ainsi tressée peut alors durer des années si elle n'est pas exposée a la pluie.
 

Je repasse par Otavalo chercher mon gros sac puis file vers une adresse de tourisme communautaire chez l'habitant (ca se fait davantage par ici), dans la communauté de Chilcapamba, ou j'arrive en taxi apres avoir pris le bus d'Otavalo a Quiroga. 
Je me retrouve alors toute seule dans cette grande piece super chaleureuse. J'étais trop bien... Je pensais me faire une nuit de reve a la campagne, apres toutes ces nuits en ville, mais d'abord la pluie n'a pas arreté toute la nuit puis a 4h30 du mat' les chants de la communauté depuis l'église pour remercier le ciel d'avoir enfin abreuvé la terre (il pleut tres peu ces derniers mois avec le phénomene de El Niño).
Bref, je me demandais bien ce que pouvaient bien etre ces chants qui ne ressemblaient pas non plus a des chants d'église... 
Bien chouette en tout cas cette chambre bien cocoon et ce diner et petit dej avec la famille, ou j'ai eu droit de gouter au Cuy (cochon d'inde) Equatorien ! 


dimanche 21 février 2016

Promenade d'Otavalo a Peguche

Ce matin je décide de partir seule faire la promenade d'Otavalo jusqu'a Peguche vie un premier mirador tout pres de la ville, puis un autre beaucoup plus loin que ce que je pensais (faut savoir que quand un Equatorien, local, te dis 15 min, il faut compter 1h!), jusqu'a un arbre sacré appelé el Lechero, d'ou on peut admirer un magnifique point de vue sur le lac de San Pablo et le volcan Imbabura. Et pour y arriver, une tres jolie route toute en pierre, au milieu des champs valonnés et des volcans qu'on apercoit au loin.

Volcan Imbabura (a droite)
 Lago San Pablo


J'ai quasi toujours suivi la route qui me paraissait plus direct et m'évitait de me perdre, jusqu'a un parc aux oiseaux ou je suis pas rentrée mais ou j'ai bifurqué sur un tout petit sentier longeant le parc et déscendant bien raide dans une foret d'eucalyptus! Ca sentait bon, mais le sol sableux ou poussent les eucalyptus est plutot instable dans une déscente a pic, ou j'ai fini les deux derniers metres en désescaladant...
J'avais l'impression de sortir de nulle part, d'un pan de montagne, arrivant moi toute poussiéreuse, sur une sorte de clairiere toute verte, avec un pti ruisseau, ou les gens se reposaient ou marchaient tranquillement pour se rendre a la casade de Peguche un peu plus loin. Vraiment marrant comme impression.
Rien d'exceptionnel a la cascade de Peguche que je n'ai meme pas pris en photo vu le nombres de gens qui posaient devant, si ce n'est que le parc autour est assez agréable car tres bien aménagé et dans un décor assez original pour nous qui connaissons peu de parcs bordés par des forets d'eucalyptus.

J'enchaine ensuite sur la visite d'un atelier de fabrication d'instruments de musique andins ou un monsieur nous fabrique une flute de pan en 4 min chrono et fais une breve démo d'autres instruments comme la quena péruvienne et autres flutes. Je discute un peu avec ce musicien (eh oui, je peux pas m'en empecher!) qui me confirme que la musique traditionnelle andine ne se joue pratiquement plus que pour les mariages ou autres fetes.

samedi 20 février 2016

Otavalo



Déja trois jours que je suis a Otavalo et j’ai déja fait de superbes rencontres, appris et observé beaucoup sur la culture indigene d’Otavalo.

Cette ville de 40 000 habitants, située a 1h30 au nord de Quito et a 2580 metres d’altitude me fait du bien par sa tranquillité, ses gens adorables et ses coutumes passionnantes. Le vetement traditionnel ressemble beaucoup a celui de Saraguro, avec quelques differences au niveau des bijoux (plutot or ou imitation ici) et des dessins brodés sur les chemisiers des femmes. On retrouve la ceinture brodée et colorée, la jupe noire (mais avec une autre jupe blanche dessous ici) et les longs cheveux noirs tresses pour homes et femmes avec chapeau pour les hommes parfois.




Je découvre son marché, savoure le jus de guanavana le matin, me promene dans les rues bien tranquilles de jour comme de nuit, tombe par hasard sur un défilé costumé pour la fète d'un collège et fais de chouettes rencontres. 



Hier, une dame indigéne s’est assise a coté de moi; on a commence a parler, puis elle m’a invité chez elle, tout en bas de la ville. Son histoire semble assez triste; étant veuve et n’ayant pas de contact avec ses enfants qui vivent quelques maisons plus bas, elle vit dans un appart tout en béton, jamais fini, sans porte, sans douche et sans rien du tout. Juste de quoi cuisiner. Elle se rend a son ancienne maison ou vivent plusieurs de ses enfants, dans une piece en bas pour son travail de tissage qui lui permet de survivre. Bref, dans ces conditions de vie bien dures, elle est ravie de m’accueillir et s’occupe de mon petit rhume avec grand soin. Elle s’en va cueillir de la manzanilla pour me faire une infusion et je me retrouve la tete sous une serviette pour une inhalation manzanilla/canella !

Je l’invite ensuite pour un poulet dans le centre ville et nous nous séparons. Quelle chouette rencontre!

Aujourd'hui fut une journée bien riche aussi...
Je me leve tot pour assister au marché aux animaux, ou se vendent cochons dindes, chiots, lapins, mais aussi cochons, vaches et chevres et moutons ! On se croirait vraiment a la foire...plutot atypique pour nous européens, meme si pour eux tout est normal.


 Le fameux cuy (cochon dinde)!
Certains viennent aussi avec une seule bete et surement de loin...

J'enchaine ensuite avec le musée Otavalongo, pour une visite passionnante de bien 2h je pense. Il s'agit en fait d'un corps de batiments comprenant una ancienne usine textile datant au moins de 1821 et d'une ancienne demeure datant de 1858. Y vécurent alors de riches propriétaires espagnols puis colombiens, qui traiterent plus ou moins bien les employés indigenes, doués pour le maniement des textiles.
En 2010, 22 familles se regrouperent pour acheter ensemble les batiments et le mettre a profit de la communauté indigene d'Otavalo. Ils se sont alors endettés sur 15 ans pour redonner vie a ce lieu, ou travaillerent adolescents plusieurs d'entre eux et en faire un lieu de culture (cours de musique et danse) et un musée sur leurs coutumes. Ils s'occupent du lieu et vivent vraiment en communauté lorsqu'ils sont sur le lieu.
Le musée met en valeur les costumes de tous les jours, ceux de fetes (Inti Raymi=fete du soleil pour le remercier des récoltes en juin et autres fetes), traditions et modes de vie.
Je continue sur ma lancée à poser dix milliards de question et les réponses sont toujours aussi complètes.
J'ai pu voir aussi tisser la laine de l'ancienne maniere (avant la conquete espagnole) et apres puis une visite pleine de souvenirs de l'ancienne usine ave un monsieur y ayant travaillé.


Je pars ensuite pour le village de San Rafael, connu pour l'artisanat en Totora (sorte de jonc jaune). Ce fut une chance en fait pour moi que l'atelier soit fermé ce jour-là car à défaut d'artisanat, c'est la musique qui l'a remporté ! J'ècoutais a la fenetre ouverte un groupe de musique traditionnelle jouer quand l'un des musiciens vient m'ouvrir la porte et m'invite à rentrer ! Je me retrouve alors en concert privé avec un joueur de quiena, un de marimba (genre de balafon mais avec des bambous à la place des calebasses) et un de synthé pour allier traditionnel et moderne. Trop adorables et belle musique.
Armée de trois cartes de visite et de tous leurs contacts, je crois que j'ai été nommée manageuse oficieuse du groupe pour leur trouver des dates en France... : ))

Les voici en photo et en vidéo !
https://www.youtube.com/watch?v=O7mj0uLuK3g





mercredi 17 février 2016

Mindo !



On part ensuite pour Mindo, a 90 km a l’ouest de la capital, petit village au milieu d’une vallée toute verte, c’est la foret des nuages! Ca fait trop du bien de retrouver un peu de nature !

On se fera alors un mariposario, une promenade vers une cascade, sous une bonne grosse pluie tropicale, (mais a laquelle on accede via une passerelle motorisée au-dessus de la canopée!!) et une observation guidée des oiseaux a 6h du mat’. Je revais de faire un tour dédié a l’observation des oiseaux et c’était trop bien!! Vivement une prochaine fois !




 La passerelle suspendue au dessus de la canopée ! youhou!


Pour ce qui est de la cascade et la ballade, bah vous verrez rien du tout (un peu comme nous) car les appareils étaient bien cachés au fond du sac sous le kway et sous le poncho!; ))

C'est parti a la recherche du coq de roche dit Gallo de Pena (photo du net car on était occupés à l'observer aux jumelles!) en pleine nature a 5h30 du mat' depuis un poste d'observation puis on enchaine avec l'observation de plein de plus petits oiseaux colorés dont toucan vert et colibris magnifiques! 
Les premiers sont attirés dans un jardin par des bananes mures et les deuxièmes par de l'eau sucrée.











On se sépare ensuite au terminal de bus de Quito, (après un repas bien bon a 2 dollars dans une guitoune au bord de la route), lui restant a la capitale et moi filant vers Otavalo car aucune envie de grosse ville après cette si belle nature…