« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. » Paolo Coelho

« Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même. » Confucius

« Celui qui voyage sans rencontrer l’autre ne voyage pas, il se déplace. » Alexandra David-Neel



mercredi 11 mai 2016

Callahuanca, pueblo de la chirimoya!

Il m'a fallu plus de 4h depuis le quartier Chorillos de Lima pour arriver à Callahuanca avec mes 3 transports différents ! La banlieue de LIma n'en finissait pas, l'air saturé de poussière dans un paysage rocailleux et désertique. Dans la couche de poussière qui recouvre les voitures, certains ont écrit "Lavame". 

 J'arrive enfin à Callahuanca, capital de la Chirimoya; un fruit succulent dont ils font tout plein de produits dérivés et qu'ils cultivent tout autour avec l'avocat. Dans le bus, j'avais discuté avec une dame qui s'avérait être professeur de cuisine et venait faire un atelier de cuisine le surlendemain au village, autour de la chirimoya ! C'est fou comme les gens viennent vers nous facilement quand on est seule et femme!
 J'ai du mal à trouver un logement hors weekend dans ce petit bled de 700 à 900 habitants dont beaucoup n'y vivent pas à l'année. Je tombe enfin sur un hôtel où j'étais presque toute seule, avec un propriétaire adorable, qui me propose de m'emmener dans ses plantations le lendemain...!
J'aime trop ces ambiances de pueblito et manger dehors des anticuchos, assise au coin d'une rue, à côté des grilles fumantes, à discuter avec les habitants. Dès mon arrivée, je trouve une petite échoppe de produits faits maisons à base de chirimoya. Je goûte alors le pain fourré à la chirimoya, la glace de chirimoya, le pisco à la chirimoya, l'alcool de chirimoya et achète de la confiture...de chirimoya !

 

Le lendemain, je m'en vais donc avec le propriétaire de mon hôtel pour une promenade matinale super sympa dans ses plantations de chirimoya et avocat majoritairement. Il a deux ou trois terrains. Le sol est bien sec; il m'explique alors que régulièrement, les habitants du village se relaient tour à tour pour aller activer le réseau d'écoulement de l'eau situé en amont sur la colline, qui permet d'irriguer toutes les plantations en aval par des tuyaux énormes s'écoulant ensuite dans les rigoles de terre creusées dans les terrasses. 

Le fond de la vallée est étrangement vert, tel une oasis au milieu de monts rocailleux. Un élevage de truite a pris place en contrebas et on voit au loin, la poussière de Lima.


J'ai droit le midi à un repas à base de viande, oignons, tomates et...chirimoya! Je l'avais commandé spécialement à la jeune dame qui tenait la petite boutique que j'avais dévalisée la veille. J'ai sympathisé un peu avec elle, lui tenant son bébé lors d'une chute de tension et parlant avec elle, lui offrant un citron ver cueilli le matin, bon pour la tension. Elle m'a alors invitée à venir manger dans l'arrière boutique, son petit chez elle. 


Le lendemain, après plusieurs rappels aux hauts parleurs de la place centrale, c'est atelier cuisine avec des dames du village et nous apprenons la glace à la chirimoya! C'était original de se retrouver là, à apprendre une recette dont l'ingrédient principal n'existe pas en France! ; )

Retour à Lima et je m'envole de retour vers l'Europe !
Bye bye y Hasta luego !!


mercredi 4 mai 2016

La montagne aux sept couleurs avec...

Abellia et Yannick !!
Quelle belle surprise de les croiser à Cuzco et d'aller faire cette excursion ensemble !
Monter à 5000 mètres, ça m'intriguait et me laissait un peu perplexe aussi; mais entre amis c'est plus motivant! Surtout avec nos deux pros des feuilles de coca ...qui m'ont bien aidées, car même si la voiture nous a déposé bien haut et que j'étais habituée à l'altitude, là c'était autre chose! Ma boule de feuilles de coca+bicarbonate+stevia en bouche, j'ai évité le mal de tête, mais pas la nausée légère et les jambes qui pèsent trois tonnes à chaque pas...

 Alors, instant tuto feuilles de coca...
 Ca y est !!!

Un dernier effort et j'arrive tout en haut ! Merci Abellia de m'avoir attendue tout du long...!
Il ne fait pas si froid car ciel bien bleu mais les couches sont bienvenues en haut.
Ce site a été découvert il y a un an et accueille désormais de plus en plus de touristes, qui traversent les villages autrefois bien tranquilles parsemés au milieu des plaines...

vendredi 29 avril 2016

La foret des nuages vue d'une station d'étude biologique...

Wayqecha est une station d’étude biologique ouverte aux étudiants et aux touristes. Elle est géree par l’ACCA (Asociacion para la Conservacion de la Cuenca Amazonica), qui détient aussi deux autres stations à d’autres altitudes, ayant donc chacune un écosysteme différent. N'hésitez pas à aller y faire un tour quelques jours dans l'une de leurs trois stations si vous souhaitez une expérience différente, encadrée par quelques scientifiques s'ils sont disponibles.Site de l'association ACCA


Elle est située a 2950m d’altitude, dans ce qu’on appelle la forêt des nuages, car elle concentre quasi toute l’année une couche de nuages entre ses flancs verdoyants, issus de la condensation de l’air humide chaud émanant de la forêt en contrebas (cette jungle plate au grands arbres appelée selva baja). La forêt des nuages d’altitude fonctionne alors comme une gigantesque éponge qui recupère l’eau de l’atmosphère (pluie et brouillard), pour la restituer au sol dans un cycle lent et continu qui maintient alors la forêt toujours humide. Cette eau récupérée par la forêt s’en va alors jusqu’au fleuve, représentant à elle seule plus de 50% de l’eau du bassin amazonien. Elle réduit ainsi l’érosion, le risque d’inondation et la sédimentation excessive dans les fleuves d’Amazonie. 



Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le sol de l'Amazonie est pauvre car les nutriments issus de la décomposition sont tout de suite absorbés par la dense gétation. Une parcelle déboisée va alors difficilement repousser à cause de ce sol pauvre à la base, qui ne reçoit alors même plus de nutriments issus normalement de la décomposition des feuilles qui le jonchent.
J’observe que la végétation est complètement différente de celle de la selva baja que nous connaissons mieux. Les arbres sont plus petits et davantage couverts de mousses, lichens et bromélias, qui créent une ambiance assez fantastique parfois… Les arbres sont plutôt secs à l’exterieur alors que la végétation est toute verte plus on entre a l’intérieur de la forêt. Le climat aussi est complètement différent de la selva baja, en générale chaude et humide. Ici il peut faire chaud et sec pendant la journée mais dès que la couche de nuage arrive en milieu-fin d’aprèm, mieux vaut prévoir d’autres couches, comme pour le matin, car c’est alors un froid humide qui s’installe et vous transit.


Lors de mon premier jour, je découvre avec joie que je vais être toute seule dans une jolie cabane avec lits superposés, salle de bain et superbe vue sur les montagnes toutes vertes! Il y a aussi d'autres personnes sur le site, mais aucun touristes, je me retrouve entourée de jeunes étudiants Américains qui tournent entre les différentes stations biologiques, pour étudier toutes sortes de choses et en particulier les fougères...

Pour ma part, j'ai trop hâte et suis embarquée dès mon arrivée pour une petite ballade sur un sentier d’interprétation avec un monsieur qui travaille sur le site, a appris tout seul au fil des années et deviendra mon référent oiseaux car il détient le livre pour les identifier et s’y intéresse!! On fait alors une première promenade super intéressante juste autour de la station, où j'apprends plein de choses sur les orchidées...


Il y a environ 250 espèces d’orchidées dans la réserve. A l'état sauvage, les orchidées sont petites. C'est pas des croisements et manipulations génétiques en labo que l'on crée des grandes fleurs comme on en trouve en Europe. Elle n'est pollinisée que par un type d'insecte. Il ne s'établit donc pas de croisements d'espèces, sauf lorsque l'insecte se trompe! Attiré par le nectar de la fleur, il va transporter sur ses pattes et ses ailes le pollen d'une fleur à l'autre, de la même espèce. L'orchidée possèdes les deux sexes.
Une orchidée qui ressemble étrangement à une mouche va par exemple attirer les mouches mâles. 
Les fleurs pollinisées enflent au niveau de leur partie inférieure pour donner naissance à la graine qui va libérer des milliers de petits filaments blancs. 3% de ces filaments donneront naissance à une plante car ils doivent pour germer, rencontrer un champignon bien spécial. 
Les bromélias : plante épiphyte qui attire les insectes par la présence d'eau stagnante à l'intérieur. S'y cachent alors serpents ou araignées pour attraper leurs proies.    

Le soir et le midi, la cloche sonne pour signaler que le repas buffet est prêt! C'est là que je rencontre un couple d'étudiants étudiants les fougères mais aussi passionnés par les oiseaux! On partira donc deux fois en promenade avec parfois le monsieur qui m'avait accueillie, à la recherche des oiseaux! Trop chouette!


Les oiseaux sont super colorés même à presque 3000 mètres d'altitude, c'est magnifique!
En voici deux que j'ai réussi à prendre en photo car je devais choisir entre profiter des jumelles pour observer avant qu'ils ne s'envolent ou tenter de prendre une photo. J'ai opté pour les jumelles! J'en ai vu aussi beaucoup dans mes promenades seules (environ 12 espèces identifiées), dont ce très beau toucan aperçu entre les feuillages (je ne l'ai pas vu aussi net que sur cette photo d'internet!).

J'arrive déjà au terme de ce magnifique séjour après deux nuits sur place, budget oblige.
Cependant, j'aurai droit à un pti surplus ! Me voici à attendre dans le froid et la nuit la camionnette   qui doit me ramener à Cuzco. On m'informe qu'elle a eu un incident de pneu. J'ai droit de me recoucher quelques heures dans ma cabane, après avoir observé une magnifique mer de nuage sur la vallée plongée dans la nuit froide et étoilée. 
J'espérais au fond de moi que mon transport n'allait pas arriver, car à 4h du matin, tous les étudiants se retrouvaient pour un départ matinal au mirador de Tres Cruces!
J'avais projeté d'y aller mais seule c'était impossible; alors là c'était l'occasion!
Je me prépare donc à aller avec le groupe, quand ma camionnette arrive, avec 10h de retard! Grrhh...je reste sur mon idée et leur dis que c'est trop tard, que j'ai décidé autre chose...et on les croisera quelques km plus loin au bord de la route, en panne! Je ne serais pas allée très loin...! ; ))   

Mirador Tres Cruces au lever du soleil, à 3700 mètres d'altitude... Les montagnes toutes vertes sont juste en dessous. Le spectacle est très prisé au solstice d'hiver, le 22 juin, quand le soleil embrase tout le ciel.


 

mardi 26 avril 2016

El Manu !

Après maintes tergiversations, je choisis enfin un tour organisé de 4 jours dans la réserve naturelle El Manu. Je rêvais trop d'y aller. Ca me fait toujours aussi bizarre de faire partie d'un tour organisé, mais voici quelques chouettes rencontres sur le chemin...

Le capybara! On a même vu une famille ! Plus gros rongeurs d'Amazonie.

 Jolie ptite migale à la lumière de la lampe torche
Nuit sur une plateforme en hauteur, sous les moustiquaires, pour tenter d'observer le tapir, animal nocturne. J'étais en fait la seule éveillée avec le guide, surexcitée à l'idée d'épier quelque chose dans le noir, cachés derrière les feuillages de la plateforme, à la lumière d'une grande lampe torche...et on a vu non un tapir mais un pti' rongeur ! ; ) Ensuite il a plu toute la nuit donc finies les observations mais trop jolie la tempête et le bruit de l'eau sur les feuilles!



Je l'adore celui-là !!!

lundi 25 avril 2016

Autour de Cusco

Autour de Cuzco, encore plein de sites superbes à découvrir...
Sur la route des salines...

 Les salines !
 10 à 15 000 tonnes de sel sont récoltées entre juin et octobre. 
Formation à la base naturelle, puis remaniée par l'homme.
 Laguna de Puray en bonne compagnie Belge !

 On vient en aide à une ptite dame qui portait des bidons super lourds jusqu'au stade, pour vendre sa chicha de maïs mixée à la fraise (moins amère en effet!) !
Elle nous en offre une bonne cruche qu'on a du mal à finir!

vendredi 22 avril 2016

Puerto Maldonado

Apres avoir passe quelques jours a Lima a suivre aussi en direct avec la famille le 1er tour de la presidentielle autour dun caldo de gallina (soupe de poule et riz) et d'un poulet frites, je m'embarque pour 22h de bus vers Cusco pour aller voir la selva du sud Perou !
Voici de nouveau mon trajet depuis l'Equateur, qui s'etend maintenant jusqu'a Puerto Maldonado, porte d'entree a la selva dans le sud du pays. Vous pouvez aussi apercevoir le parque El Manu, grande reserve naturelle de jungle au nord de Cusco.
Je m'offre encore une fois un siege cama mais cette fois sans dormir, car au lieu de la route toute droite le long du littoral du dernier voyage, c'est une route pleine de virages qui me donne la nausee...!
Bref, contente d'arriver...!


Je retrouve alors cette ville si belle et agreable qu'est Cusco,ainsi que ma charmante petite auberge de San Blas, tout en haut de Cusco, ou j'arrive toujours completement essouflee (bah voui on esta 3400m!), mais d'ou on a une superbe vue sur Cusco, les montagnes autour, un jardin avec des poules, un proprio adorable et des voyageurs bien sympathiques ! Et un petit marche par loin pour le jus de fruits du matin !



Je passe alors bien 4 jours a comparer les agences pour aller faire un tour au Manu mais tout est bien chere...je pete un peu un cable, decide de ne pas faire un tour de 7 jours apres avoir signe avec l'agence car le prix me depasse mentalement et finis par me decider pour un tour de 4 jours au Manu, de 2 jours a Puerto Maldonado.puis de finir par 2 jours dans une station biologique a l'entree du Manu.

En attendant mon tour au Manu. je m'embarque donc pour une periple de 10h vers Puerto Maldonado, pour seulement deux jours de tour, car mon but est d'aller voir une collpa de guacamayo: c'est a dire une falaise sableuse ou viennent les guacamayos en nombre le matin. s'alimenter de sels mineraux, facilitant la digestion.

La route est longue, mais impressionnante, par la diversite des paysages traverses,entre les montagnes arides du debut, les sommets enneiges et parsemes de lama impassibles, puis enfin la foret...




 Pause dejeuner, tout le monde descend ! pause au petit resto habituel sur la route !


Arrivee a Puerto Maldonado, par une chaleur bien humide, je pars en taxi avec quelques damesa la recherche d’un hotel…apres en avoir cherche d’autres moins cheres mais un peu glauques, je reviendrai finalement a celui des ptites dames!

Je me retrouve le lendemain a l’agence, a attendre au final 4h que les autres passagers arrivent en avión de Lima, puis nous pouvons enfin partir, avec 2 allemandes et une quebecoise! On arrive sur la fin du trajet sur une route de terre bien jolie, puis un bateau nous fait traverser le fleuve pour arriver dans un lodge trop beau! On est accueillis par un singe hurleur male, mascotte du lieu, qui ne me quittera plus...




Ca me fait un peu bizarre de suivre un tour tout de meme, car la selva, je l’ai toujours decouverte comme ca, avec les gens du coin, mais jamais tant organise et avec tant de confort. Le guide ne mange meme pas avec nous mais avec la cuisiniere et les deux hommes qui nous accompagnent; je suis vraiment pas habitue a ca moi, d’habitude je suis plutot avec eux!


Ma chambre avec salle de bain et WC a l'interieur!

Je sors toute seule me poser un peu vers la rive ou nous avons debarque, contempler le coucher du soleil avant de rejoindre le groupe pour une promenade nocturne a la recherche des ptites bebetes... C'est vraiment trop beau le crepuscule ici...



 Ma premiere migale !
Voici une araignee bien etrange, appelee araignee scorpion du a sa tete, 
qui se deplace tres rapidement par de grandes enjambees...

Nous partons le lendemain matin a 4h30 du matin pour nous diriger vers le point principal de notre tour, la collpa de guacamayos.

Durant notre trajet en bateau, j'observe mon premier capybara (plus gros rongeur d'amazonie) qui sort tranquillement de l'eau et premier caiman blanc!

On arrive au lieu pour aller se trouver un spot a une distance legale de la falaise pour ne pas deranger les oiseaux (le guide peut se voir interdire d'exercer ses fonctions s'il est surpris au dela de cette limite). Quelques aras volent au dessus de nous et sont perches dans les arbres surplombant la falaise a une quarantaine de metres; ils sont tres peu mais je suis trop contente d'en voir voler quelques un et de les voir pour la premiere fois en pleine nature !! Toute contente de voir aussi les bleus et jaunes, que je n'aurais pas eu la possibilite de voir au Manu car moins presents.
Les aras se balladent toujours en couple et restent tres fideles toute leur vie me dit on.
Ils restent normalement un moment d'abord perches dans les arbres le temps de s'assurer qu'il n'y ait aucun predateur a l'horizon lors de leur descente et presence sur la falaise. 


On ne verra finalement que ces quelques couples dans les arbres et pas de show des guacamayos sur la falaise, car il se mit a pleuvoir au bout d'une heure ! 
Et ca c'est pas arrete!
 Mais on garde le sourire avec un pti dej dans le bateau!